Les rapports de fréquentation de mon site d’auteur transmis par l’hébergeur sont précis. Ils vont jusqu’à m’indiquer parfois la position géographique de mes visiteurs. Or, depuis des semaines, des mois à présent, j’ai la surprise de voir des connections sur mon site régulièrement enregistrées depuis la ville ukrainienne de Dnipro.

Impossible d’écarter l’hypothèse que ce visiteur ne soit qu’une machine, un de ces spiders robotiques qui poursuivent inlassablement leur travail, ignorant tout du monde. Mais ce peut être, plus probablement, un être humain, femme ou homme, Français peut-être, francophone sûrement, qui s’intéresse ainsi à mes publications.

Peut-être y trouve-t-il  l’occasion d’entendre parler d’autre chose que de la guerre et de ses combats, de respirer un air un peu plus léger, et tenter de chasser l’angoisse et le désarroi de son esprit.

Le regret de l’Europe aux anciens parapets

Il faut bien l’avouer, l’actualité militaire manque souvent de poésie et d’humour. et il ne faut pas compter sur Vladimir Poutine pour nous remonter le moral. La Russie ne serait-elle plus qu’un bateau ivre que sa course entraîne à ravager l’Ukraine pour venger son regret de l’Europe aux anciens parapets ?

Dnipro, capitale éponyme de son oblast, comptait avant la guerre un million d’habitants. Elle s’étend au bord d’un de ces immenses fleuves d’Europe centrale, dont mon professeur d’histoire-géographie au lycée nous disait déjà, dans les années 70 du siècle dernier, qu’ils étaient « non des fleuves, mais des catastrophes ! ».

Un million d’habitants à Dnipro hier. Aujourd’hui combien ? Les volontaires sont partis combattre mais des vagues de réfugiés viennent s’y abriter. Qui êtes-vous, cher visiteur ? Éclairez-moi ! N’hésitez pas à me laisser un message. Il est bien intimidant de se trouver ainsi en un contact aveugle avec cette Europe orientale que je connais si peu et si mal. Cher inconnu lointain, je vous salue bien bas et prie pour vous et votre pays.