Les colères ne sont pas toutes égales en dignité. Le procès des attentats du 13 novembre 2015 vient à peine de s’achever. Les condamnations ont été prononcées. Mais ce procès nous a remis en mémoire les heures terribles, interminables, de cette tragédie.

Cette série d’attentats s’ajoute à la longue liste des exactions conçues, organisées et menées contre la France. Et par qui ? par un islam politique aux mille visages hideux. Ceux de la grande colère de l’islam qui depuis des années, endeuille la France et la déstabilise. Cette colère de l’islam est laide, immonde, répugnante, à vomir, à hurler. Non, décidément, toutes les colères ne naissent pas égales en droit et en dignité.

Déni et pusillanimité

Jadis, on disait aux enfants que la colère enlaidit. Mais le dit-on encore ? Et le contraire de la colère n’est-il pas l’oubli, l’indifférence, le déni, la pusillanimité, voire la complaisance ? N’est-ce pas, dans le meilleur des cas, un faux-nez de la soumission, qui n’est pas chose moins laide ?

Hélas ! Qui osera encore lancer à un fâcheux, ainsi qu’un Maupertuis défiant un Mendoza : « Je ne vous aime pas et vous êtes laid ! » ? Et quelle meilleure réponse à la colère ?

Les fâcheux en effet ne méritent que fâcheries. Mais ces fâcheux pullulent. Ils infestent le monde, aussi la colère enfle-t-elle, et cette enflure n’est que prélude à explosion ou implosion.

Vers quel avenir nous dirigeons-nous à présent ? Que faire, au moins pour calmer les tendances les plus délétères de l’islam ? Quelle moyens pour lui imposer le strict respect de la liberté de conscience de tous les Français ? Comment faire entendre clairement à l’islam que le concept d’apostasie n’est pas recevable en droit français ? Comment les persuader qu’en conséquence, il est loisible à quiconque de changer de religion, et que harcèlement, menaces et violences à l’encontre de ceux qui souhaitent quitter l’islam – ou le moquer – sont autant de crimes.

Ce devrait être là un souci et une priorité de nos dirigeants. Hélas ! C’est le déni qui est la plupart du temps au rendez-vous. Les coups de poignard tombent et retombent, mais ne réveillent pas grand monde dans notre beau pays.

« Détruire ! » dit la colère. « Déconstruire ! » répond la soumission. Les colères ne naissent pas toutes égales en dignité. Les huit poèmes de ce sixième numéro du feuilleton poétique de l’année 2022 vous le vont démontrer.

Mise à jour : Salman Rushdie

M.à j. du lundi 19 septembre 2022 : Il y a un peu plus d’un mois, le 12 août, vers 11 heures, à Chautauqua, dans l’État de New York, un nommé Hadi Matar poignardait Salman Rushdie, l’écrivain bien connu. C’est une fois de plus au nom d’un certain « Allah » que la tentative de meurtre a été commise. L’indignation chez nous a été ce qu’on pouvait craindre : déni et pusillanimité. Elle a rapidement disparu des radars. Un « fait-divers » de plus. Voici ce qu’en dit Céline Pina dans la dernière édition du magazine Causeur :

« Déni à gauche, condamnation à droite, ambiguïté au gouvernement : les réactions qui ont suivi la tentative d’assassinat de Salman Rushdie montrent une fois de plus qu’on a du mal à nommer le mal islamiste. Quant aux « représentants officiels » de la communauté musulmane, ils ont brillé par leur silence. »

Céline Pina, Causeur, 18 septembre 2022